Détection des précipitations en Antarctique par télédétection micro-onde passive et évaluation des modèles de CMIP5

Cyril Palerme (LGGE), Christophe Genthon (LGGE), Nicolas Champollion (LGGE), Ghislain Picard (LGGE), Chantal Claud (LMD)

Orateur: Christophe Genthon

exposé

Le réchauffement climatique aurait comme conséquence d'augmenter les précipitations dans les régions polaires. Pour l'Antarctique, les modèles ayant servi à l'élaboration du dernier rapport IPCC prédisent une augmentation de celles-ci comprise entre 0 et 50% pour 2100. Cette tendance se répercuterait alors directement sur le bilan de masse de l'Antarctique, et donc sur le niveau des mers.

Lors d'un événement de précipitation, le dépôt de neige fraîche augmente l'émissivité de la surface, ce qui devrait être détectable par télédétection micro-ondes passive (Tb=ε.Tsurface). Si il semble difficile de mesurer des quantités précipitées, des statistiques comme l'occurence des évènements, ou les variabilités saisonnières et interannuelles semblent accessibles.

Plusieurs capteurs sont déployés sur le terrain afin de tenter de mesurer les chutes de neige autour de la base française de Dumont D'Urville. Cependant, les vents catabatiques fréquents et violents rendent la mesure de précipitation difficile. L'obtention de données in situ permettrait également de valider les travaux en télédétection.

Les résultats attendus devraient permettre d'évaluer la capacité des modèles de CMIP5 à reproduire ce paramètre qui constitue une grande incertitude dans les projections de l'élévation du niveau des mers.