La couche limite atmosphérique stable en Antarctique

Hélène Barral (LGGE), Christophe Genthon (LGGE), Christophe Brun (LEGI)

Orateur: Hélène Barral

exposé

On s'intéresse à l'aptitude des modèles de climat, qui participeront au 5è rapport du GIEC, à rendre compte des mécanismes polaires.

Cette question est importante pour dessiner des projections climatiques puisque les régions polaires jouent un rôle clé dans la machine climatique et sont très sensibles à ses changements.

Sur le plateau Antarctique, l'albédo et l'émissivité de la neige favorisent l'installation durable d'une stratification très stable de la couche limite. C'est sur ce type particulier de couches limites que l'on se focalise.

Au Dôme C, sur le plateau (~123E,75S) un mat de 45m a été équipé de six niveaux de capteurs météorologiques. Il a fourni, dans des conditions climatiques extrêmes, 3 années continues de mesures que nous allons présenter.

Dans cette étude, nous comparons les mesures avec les simulations AMIP* du modèle de l'IPSL-CM5**. L'accent est mis sur les caractéristiques des inversions de température ainsi que la distribution statistique de l'occurrence des événements dits chaud en hiver.

La maille sur laquelle on se focalise a une taille avoisinant les 210km*115km. Elle recouvre une région plate et homogène où se trouve le Dôme C.

Ces travaux sont les premiers pas d'une thèse qui s'efforcera de comprendre les mécanismes de turbulence dans la couche limite stable pour améliorer les paramétrisations de celle-ci.

*Protocole standardisé, établi pour les simulations des modèle de circulation générale de l'atmosphère, pour lequel, sont prescrites les températures de surface des océans et la distribution en glace de mer.

**Modèle développé par l'Institut Pierre Simon Laplace pour le 5ème rapport du GIEC.