Paramétrisation des courants de densité, humidité et ondes de gravité.

Jean-Yves Grandpeix (LMD) et Jean-Philippe Lafore (CNRM-GAME)

Orateur: Jean-Yves Grandpeix

exposé

Dans le modèle de climat IPSL-CM5B, la convection profonde, représentée par une version modifiée du schéma d'Emanuel (1991), est gouvernée par les processus sous-nuageux via l'énergie de soulèvement ALE (fournissant le déclenchement) et la puissance de soulèvement(fournissant l'intensité convective). Une fois la convection profonde initiée, une part importante du soulèvement provient des courants de densité induits par l'évaporation des précipitations convectives. L'extension verticale des courants de gravité est limitée par les ondes de gravité, lesquelles tendent à uniformiser horizontalement les températures. Ceci est pris en compte dans la paramétrisation (Grandpeix et Lafore, 2010) via un terme d'amortissement (proportionnel à l'altitude) dans l'équation de l'écart de température entre l'intérieur et l'exterieur des poches froides. Cependant, cette uniformisation des températures étant liées à des déplacements verticaux, elle est accompagnée aussi d'une modification des humidités. Comme le gradient vertical d'humidité spécifique est en général opposé au gradient de température potentielle, les ondes de gravité tendent à renforcer l'hétérogénéité horizontale de l'humidité. L'effet des ondes de gravité sur l'écart d'humidité entre l'intérieur et l'extérieur des poches n'est pas pris en compte dans la publication originale (Grandpeix et Lafore, 2010) ni dans le modèle LMDZ5 utilisé dans IPSL-CM5B. Nous présenterons l'effet de la prise en compte de ce processus dans divers cas 1D océaniques et continentaux ainsi que dans des simulations globales. Les premiers essais montrent une diminution du biais humide présenté par la configuration 1D de LMDZ5 entre 800 hPa et 600 hPa dans le cas des quatre mois de Toga-Coare. L'analyse des mecanismes entrant en jeux et l'examen d'autres cas est en cours.