Modélisation numérique à l'échelle locale des situations météorologiques observées au cours de la transition saison sèche - saison humide à l'aide de WRF ARW V3 : cas de l'archipel de la Guadeloupe.

Raphaël Cécé (1), Thomas Plocoste (1), Christophe D'Alexis (1), Didier Bernard (1), Jean-François Dorville (2).

1 : Laboratoire de Recherche en Géosciences et Énergies (LaRGE), EA4098, Université des Antilles et de la Guyane, Pointe-à-Pitre, Guadeloupe.

2 : Groupe de recherche sur le climat et les énergies renouvelables, Université des West Indies, Mona Campus, Kingston, Jamaique

Orateur: Raphaël Cécé

exposé

Habituellement l'archipel de la Guadeloupe est considérée comme un ensemble d'îles soumis à un flux d'alizés sans circulation thermique endogène [1]. Cependant, la configuration topographique de l'archipel, en particulier la côte au vent de la Basse Terre qui culmine à 1467 m, laisse envisager l'apparition de circulations thermiques. En effet, des données (vent, température,...), issues de mâts météorologiques, ont révélé l'existence de ce type de situation [2].

L'atlas climatique [3], démontre que les régimes d'alizés varient saisonnièrement avec 2 périodes de transition : les mois d'avril et de novembre. Les mesures météorologiques effectuées montrent que les observations les plus significatives de circulations thermiques ont été enregistrées au cours du mois d'avril [2]. Au cours de ce mois, et d'après la classification de type temps proposée par MétéoFrance (document interne de Météofrance Guadeloupe) on observe trois situations météorologiques prédominantes : la panne d'alizé, l'alizé non perturbé  et le thalweg de basse couche.

Dans ce travail, il est proposé de simuler ces trois situations à l'échelle locale (maille 1km) à l'aide du modèle WRF ARW V3 [4] sur l'année 2011. Les simulations effectuées ont révélé l'existence de circulations thermiques endogènes, en particulier au sein de la couche nocturne stable. La nuit, lorsque l'alizé est faible, ces résultats nous ont permis d'observer et de caractériser sur la côte au vent, un écoulement thermique de sens opposé au vent dominant.

La modélisation numérique proposée a été validée par comparaison avec les données météorologiques disponibles.

[1] Bleuse, P. and Bleuse, N., 1997. Quelques aspects du vent en Guadeloupe. MétéoFrance, pp 1-21.

[2] Christophe D'alexis, 2011. Mesures expérimentales dans les basses couches de l'atmosphère tropicale insulaire (Guadeloupe) : Micro-météorologie et Composition chimique des masses d'air nocturnes en zone de mangrove. PhD Thesis, Université des Antilles et de la Guyane.

[3] Brévignon, C., 2003. L'environnement atmosphérique de la Guadeloupe, de Saint Barthélémy et Saint Martin. MétéoFrance, pp 1-92.

[4] Skamarock, W.C., Klemp, J.B., Dudhia, J., Gill, D.O., Baker, D.M., Duda, M.G., Huang, X., Wang, W., Powers, J.G., 2008. A Description of the Advanced Research WRF Version 3. NCAR Technical Note.