Orateur: Nicolas Vigaud
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Cette étude documente les problèmes méthodologiques associés à la régionalisation de l'impact des modes de variabilité atmosphérique d'échelle large par un modèle climatique régional sur une région distante soumise à leur influence. Le cas d'étude retenu ici s'intéresse aux effets de l'oscillation australe (ENSO) sur la pluviométrie saisonnière de l'Afrique australe et le sud ouest de l'Océan Indien. Le modèle régional WRF forcé par les ré-analyses ERA40 est utilisé à cet effet sur la période 1971-2000. En raison de la forte variabilité interne associée aux simulations régionales, un protocole d'expériences d'ensemble a été mis en place pour des saisons d'intérêt, l'intégration sur la période climatologique de trente ans étant peu appropriée pour analyser la variabilité inter-annuelle de façon satisfaisante.
Les résultats obtenus montrent une performance très limitée du modèle pour simuler les sécheresses saisonnières associées à El Nino. Les simulations régionales sont caractérisées par des biais conséquents en ce qui concerne le pont atmosphérique entre les tropiques et l'Afrique australe, quelles que soient les paramétrisations physiques retenues. Cependant, les anomalies de températures de surface océaniques (TSOs) sur les bassins adjacents semblent favoriser des anomalies de pluies réalistes sur l'Afrique australe, même si leur amplitude reste fortement sous-estimée. Ces résultats confirment néanmoins la contribution significative des TSOs dans les bassins océaniques avoisinants aux effets régionaux associés à ENSO.