STRUCTURE d'un CYCLONE

C'est une énorme masse de nuages pouvant s'étendre sur un diamètre de 300 à 500 km (ALLEN en 1980 mesurait même plus de 600 km !), organisés en bandes spiralées qui semblent s'enrouler vers un centre de rotation, plus ou moins visible d'ailleurs. Ce cœur du système est un cœur chaud (sur plusieurs centaines voire milliers de mètres, en tous cas plus chaud que l'air environnant).

C'est au niveau de ce centre que la pression atmosphérique est la plus basse.

Au stade de tempête tropicale, ce centre est noyé au milieu des nuages de type Cumulonimbus, à fort potentiel précipitant et orageux. Il est parfois difficilement discernable.

Au stade d'ouragan, ce centre est plus net et il apparaît alors souvent sous forme d'" oeil " de petite dimension, souvent de l'ordre de 20 à 40 km (LUIS 95 avait un oeil particulièrement large mesurant plus de 60 km avant de toucher Antigua et Barbuda). Cette zone est dépourvue de nuages ce qui permet de la distinguer sur les images satellitaires (tête d'épingle sombre entourée par le mur de nuage tout blanc) et il y règne un calme apparent : pas de pluie, vent faible.

Rappelons-nous HUGO 89 sur la Grande-Terre de Guadeloupe lorsque, d'un seul coup, tout s'est calmé ; la lune apparût dans un halo de nuages fins de haute altitude, un zéphyr soufflait faiblement ... Et puis 30 minutes plus tard, les coups de boutoir du vent ont repris brusquement, l'oeil était passé et le mur qui l'entourait arrivait avec son cortège de pluies diluviennes, de vents violents ...

Car c'est dans cet anneau entourant l'oeil que le cyclone montre ses aspects les plus dangereux et les plus dévastateurs : vents et pluies, on l'a vu, mais aussi marée cyclonique se rajoutant aux effets dévastateurs de la houle.

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