TORNADES et TROMBES

Quant on parle de cyclones tropicaux, certains pensent à d'autres phénomènes violents, qui leur ressemblent un peu et avec qui on les confond parfois, les tornades et les trombes, alors que les phénomènes sont bien différents. Un peu de vocabulaire tout d'abord :

Les ouvrages de météorologie s'accordent pour définir les tornades et les trombes comme des tourbillons de petite dimension, quelques centaines de mètres de diamètre tout au plus, mais de très forte intensité, puisque les vents maximaux peuvent y dépasser 250 ou 300 km/h, comme les ouragans les plus violents, voire nettement plus.

Issues, toutes deux, de nuages orageux de type Cumulonimbus particulièrement développés, la forme maritime est plutôt dénommée trombe, et est souvent moins violente que sa forme terrestre. Se formant au-dessus d'eaux chaudes lorsque cette surface maritime est surmontée d'air relativement froid et de nuages de forte instabilité, sa durée de vie ne dépasse pas quelques minutes mais les vents peuvent parfois y atteindre 150 à 200 km/h pour les phénomènes les plus violents.

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La forme continentale, appelée tornade, sévit surtout sur les terres surchauffées d'Australie et les Grandes Plaines des U.S.A. où elles tuent des personnes chaque année au printemps. On peut aussi les rencontrer, de façon plus exceptionnelle en Europe par situation orageuse intense. Comme les trombes marines, leur dimension est modeste et elles ne vivent guère au-delà de 10 à 15 minutes. Une fois passée, la tornade laisse souvent une marque visible où la végétation est arrachée, les habitations détruites, de quelques centaines de mètres de largeur sur quelques kilomètres de longueur. On parle aussi souvent d'animaux et véhicules soulevés et rejetés à distance, de grenouilles des étangs emportés et retombant sous forme de " pluies " quelques kilomètres plus loin, ...

Certains auteurs ou observateurs racontent avoir aperçu des trombes ou tornades accompagnant les cyclones. Ce n'est pas exclu puisque justement les cyclones tropicaux sont formés de Cumulonimbus bien développés, certains d'entre eux pouvant donner naissance durant quelques minutes à ce genre de phénomène ressemblant à un tuba, fin en surface (sol ou mer) et plus élargi vers la base du nuage vers 400 à 700 m. d'altitude. Mais il faut avouer que la structure même du cyclone limite la naissance de ces tornades, en raison de la circulation des vents à plus grande échelle autour du centre de la dépression principale.

Il existe une échelle d'intensité, connue sous le nom de Fujita, qui va de F0 (vent inférieur à 110 km/h) à F5 (vent de 410 à 500 km/h), cette dernière catégorie relevant de phénomènes dont les dégâts sont difficilement imaginables ...

 


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